Le concept de développement et singulièrement l’aide publique au développement sont relativement récents, « inventés » dans l’immédiat après-guerre par les États-Unis et repris à leur compte pour bon nombre de pays par la suite. Les débats sur la mesure de cette aide s’articulent, depuis les années 1970, au respect par les nations riches de consacrer 0.7% de leur RNB au développement ; promesse régulièrement repoussée par la majorité des donateurs, faute de trouver les moyens d’atteindre cet objectif.
C’est dans ce contexte que sont nés au début du XXIème siècle les financements innovants du développement.
Ces nouvelles sources de financement du développement, étroitement liées aux Biens publics mondiaux, sont complémentaires à l’aide budgétaire traditionnelle des Etats (APD) et présentent surtout comme caractéristiques essentielles la stabilité et la prévisibilité.
Prenant racine dans les critiques formulées à l’égard d’un monde au sein duquel les échanges s’accélèrent aussi nettement que les inégalités, ces financements sont aussi conçus dès l’origine comme une manière de corriger les effets négatifs de la mondialisation.
Ils s’appuient sur divers mécanismes, de la taxe étatique aux partenariats public-privé, et concernent plusieurs secteurs d’action publique - la santé, l’environnement notamment – et se sont progressivement imposés sur la scène internationale
Aujourd’hui, la notion désigne aujourd’hui les mécanismes générant des ressources additionnelles à l’Aide Publique au Développement (APD) et présentant une plus grande prévisibilité. Cette double caractéristique - additionnalité et prévisibilité - est inscrite dans les déclarations politiques adoptées en 2004, 2005, 2006 et 2008 ainsi que dans les rapports consacrés à ce sujet (rapport du Secrétaire général des Nations Unies, rapport quadripartite, rapport Landau en France).
Le Groupe pilote entame un travail de cartographie des financements innovants différents, même si une liste exhaustive sera difficile à faire.
Le 27 février 2009