Se rallient à la présente déclaration, les délégations des pays suivants, tous membres du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement : la Belgique, le Brésil, le Chili, le Congo, Chypre, l’Éthiopie, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Guinée, l’Italie, le Luxembourg, le Mali, le Maroc, la Norvège et le Sénégal. La Commission européenne, en sa qualité de membre du Groupe pilote, approuve également le contenu de la présente déclaration.
Monsieur le Président,
Depuis l’initiative révolutionnaire proposée en 2004 par les chefs d’États et de gouvernements du Brésil, du Chili, de la France et de l’Espagne, la question des financements innovants pour le développement figure dans le programme des Nations Unies. L’Espagne assure actuellement la présidence du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement qui regroupe 63 États membres, plusieurs institutions et organisations des Nations Unies et un important nombre d’ONG et de fondations.
Aujourd’hui, la question des financements innovants figure dans le programme des Nations Unies, du G8 et du G20 ; les pays les moins avancés, l’Afrique, l’Europe, les organisations internationales, les ONG et les organisations et fondations philanthropiques, et plusieurs autres pays mettent en place des mécanismes innovants pour compléter leurs moyens traditionnels d’aide au développement.
La résolution 65/146 adoptée par l’Assemblée générale constitue une étape importante dans la reconnaissance de l’importance des mécanismes de financement innovants. Nous accueillons aujourd’hui avec satisfaction le rapport du Secrétaire général, le document A/66/334, dans lequel figurent de précieuses informations détaillées et des recommandations très intéressantes et constructives qui permettraient d’optimaliser l’efficacité des mécanismes de financements innovants.
Nous estimons que nous avons tous, pays développés et pays en développement, une responsabilité partagée : celle d’éradiquer la faim et la pauvreté dans le monde, de promouvoir le développement durable et de garantir la prospérité à tous. Pour atteindre cet objectif commun, il est primordial que les pays développés maintiennent leurs engagements en termes d’ADP pour 2015 et que les principes relatifs à l’efficacité de l’aide soient entièrement respectés par tous. Mais cela seul ne sera pas suffisant.
Nous sommes déterminés à innover pour aider au développement, en particulier en Afrique. De nouvelles ressources doivent venir compléter les ressources traditionnelles pour rendre les financements pour le développement plus stables et plus durables, et pour les protéger à la fois des fluctuations budgétaires et des changements politiques, notamment en période de crise économique et financière.
Depuis 2006, les mécanismes de financements innovants ont permis de générer plus de cinq milliards de dollars. Nous sommes convaincus qu’ils contribuent à améliorer l’efficacité de l’aide et qu’ils ont un plus grand impact sur la réduction de la pauvreté grâce aux contributions des secteurs d’activités qui ont le plus profité de la mondialisation.
Plus de vingt pays ont réussi à mettre en œuvre des mécanismes de financement innovants. A présent, nous disposons d’exemples des bonnes pratiques qui pourraient servir de base à une initiative plus importante et à une plus grande échelle. Certains secteurs ont un potentiel considérable, tels que les revenus issus des quotas d’émission de carbone ou la taxe sur les transactions financières, qui pourraient permettre de tirer des revenus de certains pays pionniers.
L’Espagne et les autres membres du Groupe pilote savent parfaitement qu’il existe plusieurs moyens d’étendre cette pratique compte tenu de la demande internationale croissante dans ce domaine.
Nous nous félicitons de ce débat, tenu à un moment opportun, et nous vous remercions, Monsieur le Président.
Le 19 octobre 2011