Le Groupe Pilote sur les financements innovants pour le développement présente un grand intérêt pour la Roumanie pour plusieurs raisons :
- L’accumulation, ces derniers temps, de sérieuses menaces au niveau global qui affectent plus particulièrement les pays pauvres, parmi lesquelles, outre la crise économique, les questions liées au changement climatique, la prolifération de certaines maladies ainsi que la situation alimentaire dans le monde ;
- La validité des principes et des initiatives du Groupe pilote, notamment le principe selon lequel une attention plus importante doit être accordée de nos jours aux instruments innovants de financement pour le développement, qui ne doivent pas remplacer les sources traditionnelles de financement pour le développement, mais au contraire les compléter ;
- L’efficacité déjà prouvée des mécanismes et des instruments financiers innovants promus par le Groupe pilote, dans la lutte contre la pauvreté et les maladies au niveau global.
La Roumanie a souhaité devenir un nouveau partenaire du Groupe Pilote, dans une première phase en tant qu’observateur, d’autant plus qu’à l’occasion de la sixième réunion plénière du Groupe Pilote (Paris, le 28-29 mai 2009), à laquelle la Roumanie a participé pour la première fois, le Ministre français, Bernard Kouchner, a exprimé son souhait à ce que le Groupe Pilote s’oriente vers de nouveaux secteurs, de nouveaux instruments ainsi que vers de nouveaux partenaires.
La Roumanie reconnaît l’importance des trois grands avantages des financements innovants pour le développement : la stabilité, la prévisibilité, la complémentarité en rapport avec les sources traditionnelles d’aide au développement, des avantages d’autant plus évidents dans cette période de crise.
Parmi les instruments innovants de financement du développement, la taxe de solidarité sur les billets d’avion permettant de financer UNITAID est d’une grande importance pour la Roumanie. D’ailleurs la santé représente l’un des secteurs prioritaires de la Stratégie Nationale de la Roumanie concernant la politique de coopération internationale pour le développement. Nous allons démarrer des consultations internes dans ce sens et en vue d’une éventuelle adoption et implémentation de ce mécanisme.
Ovidiu Malureanu,
Directeur général de la diplomatie économique, Ministère des Affaires Étrangères
Le 29 juillet 2009