RÉUNION DES MINISTRES DU G8 CHARGÉS DU DÉVELOPPEMENT
Rome, 11-12 juin 2009
DÉCLARATION DE LA PRÉSIDENCE
Les ministres du G8 et les hauts fonctionnaires chargés du développement, y compris ceux de la présidence de l’Union européenne et de la Commission européenne, se sont réunis à Rome les 11 et 12 juin 2009, avec les représentants du Brésil, de la Chine, de l’Inde, du Mexique, de l’Afrique du Sud et de l’Egypte, de la présidence et de la Commission de l’Union africaine, de la présidence et du Comité de pilotage du NEPAD, de l’OCDE, des Nations Unies, de la FAO, du FIDA, du PAM, de l’OMS, de la Banque mondiale, du CGIAR-biodiversité et de la Banque africaine de développement. La discussion était consacrée à l’impact de la crise économique et financière sur le monde en développement et son objectif était d’apporter des contenus politiques et un soutien aux politiques de développement menées dans le monde, dans le but spécifique de réaliser les OMD et en préparation du sommet du G8 de L’Aquila.
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Financements innovants pour le développement
Nous nous accordons à penser que les financements innovants sont un élément essentiel, tout comme l’APD traditionnelle, pour mobiliser les ressources nécessaires permettant de faire face aux enjeux de la crise économique et d’atténuer son impact sur le développement. Dans ce contexte difficile, il est plus que nécessaire de procéder à un changement d’échelle et d’accélérer la mise en œuvre des financements innovants pour le développement.
Pour optimiser leur efficacité, le fonctionnement des financements innovants doit être conforme aux principes arrêtés dans les déclarations de Rome, de Paris et d’Accra. A cet égard, nous encourageons le travail du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement, celui du Groupe de travail de haut niveau sur les financements innovants en matière de santé, ainsi que celui des Nations Unies et du groupe I-8/L.I.F.E., qui recouvre les mécanismes de financement innovant déjà existants. C’est sur cette base que nous œuvrerons ensemble pour mobiliser des ressources supplémentaires et activer des instruments innovants tels que, par exemple, les AMC et l’IFFIm, la contribution de solidarité sur les billets d’avion, en utilisant le produit des échanges de droits d’émission et en faisant la promotion des partenariats public-privé et de nouvelles formes de contributions volontaires des citoyens et des entreprises privées.
Nous saluons l’initiative du « groupe de travail sur les transferts internationaux des migrants », lancé par la présidence du G8 en 2009 et coordonné par la Banque mondiale dans le but de garantir des données plus fiables sur les transferts de fonds, de favoriser des flux plus transparents et plus sûrs et de renforcer leur impact sur le développement. Nous collaborerons avec d’autres partenaires dans le domaine des tranferts de fonds afin de réduire les coûts moyens des transferts de fonds à l’échelle mondiale, en passant par exemple de 10% actuellement à 5% dans 5 ans. Nous invitons tous les pays et les partenaires intéressés à se joindre à nous dans cette action.
Le 30 juin 2009